“Passionné tout jeune par les arts, il fréquente l’École nationale des Beaux-Arts de Paris et, à Sèvres, celle des Arts appliqués. Jean Delpech, maître graveur, lui enseigne, aux cours du soir pour adultes de la Ville de Paris, à Montparnasse, les techniques du burin.

En 1978, lauréat de la prestigieuse Casa Velázquez, à Madrid, il grave des images fortes, chargées de tensions internes, servies par la technique éblouissante d’un jeune Dürer. Viendront diverses périodes, dont celle des Harnais (La Cave de Némésis), puis celle des Spirales (Le Grand Voyage), ensuite les Douze Passages (Dans les recoins de la perte), avant d’aborder l’eau-forte et les techniques mixtes pour dire la nature et le paysage.

Ces dernières années, l’artiste retourne au burin avec une recherche de l’épure focalisée  sur le thème du portrait. Pour le thème « Une image peut en cacher une autre », Étienne s’est amusé, au moyen du seul fil d’un burin modulé en complexes et subtiles volutes,  à multiplier les regards possibles sur le modèle, offrant à celui-ci divers faces et profils, et cela par un jeu d’escamotage, un jeu de masques, en somme, ô combien actuel !

Entre voir, Angle vivant, Double-Vue, Vue double, À mes yeux, Un voile pour des masqués, Le Carnaval des masqués, tels sont les titres des gravures au sein d’un ludique jeu de cache-cache où est convié le regardeur.”